ARGUMENT 14 L’absence de témoin oculaire
Hadhrat Maulana Abdu’Ata Jalandhri déclare : « Trois auteurs des Évangiles affirment que tout le pays était dans l’obscurité entre la sixième et la neuvième heure, et qu’il y eut un tremblement de terre et que les rochers se fendirent et le voile du temple se déchira en deux. Au moment d’une violente tempête de sable accompagnée d’un tremblement de terre, les gens s’empressent généralement de rentrer chez eux. Ils n’ont aucune envie d’assister à un spectacle sanglant. Maintenant, essayons d’imaginer qui aurait pu rester pour être un témoin oculaire et raconter l’histoire selon laquelle Jésus est véritablement mort sur la croix. Les juifs, si certains étaient sur place, ont dû fuir à la vue de la tempête naissante ; et le tremblement de terre a dû les effrayer au point de leur faire tourner les talons et se hâter pour rentrer chez eux. Quant aux disciples, ils avaient déjà fui la scène de la crucifixion :« Alors il commença à faire des imprécations et à jurer: Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. » (Marc 14:71)« Alors tous l’abandonnèrent, et prirent la fuite. » (Marc 14:50) En bref, il n’y avait aucun témoin de la scène pour affirmer avec certitude avoir vu Jésus « rendre l’âme ». Tout n’est que simples hypothèses et conjectures.
Réponse : Les disciples de Jésus ont assisté à la crucifixion
Contrairement aux allégations de certains commentateurs disant que tous les disciples prirent la fuite et n’ont donc pas assisté à la crucifixion, il est clair que plusieurs disciples de Jésus étaient bien présents à ce moment.
« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Écriture fût accomplie : J’ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l’ayant fixée à une branche d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit. » (Jean 19.25-30)
Les ahmadis qui avancent ce type de thèses montrent qu’ils ne connaissent ni la chronologie ni la teneur des évènements.
Certains se sont demandé qui était ce « disciple que Jésus aimait » présent lors de la crucifixion. Irénée évêque de Lyon autour de 180 qui était disciple de Polycarpe évêque de Smyrne, lui-même disciple de l’apôtre Jean répond partiellement à la question au détour d’une explication au sujet des quatre évangélistes :
« ils avaient, tous ensemble et chacun pour son compte, l’ « Évangile de Dieu ». Ainsi Matthieu publia-t-il chez les Hébreux, dans leur propre langue, une forme écrite d’Évangile, à l’époque où Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l’Église. Après la mort de ces derniers, Marc, le disciple et l’interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce que prêchait Pierre. De son côté, Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l’Évangile que prêchait celui-ci. Puis Jean, le disciple du Seigneur, celui-là même qui avait reposé sur sa poitrine, publia lui aussi l’Évangile, tandis qu’il séjournait à Éphèse, en Asie. » (Contre les hérésies III.1.1)
Dans l’évangile selon Jean nous lisons : « Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. » (Jean 13.23). Ce même disciple entrera dans le tombeau vide où il « vu et cru » en la résurrection de Jésus ? (Jean 20.8). Il est encore présent au bord du lac de Tibériade où il reconnaît Jésus ressuscité : « Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! Et Simon Pierre, dès qu’il eut entendu que c’était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer. »(Jean 21 :7).Il est dit de ce disciple à la fin de l’évangile selon Jean « C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai. »
Ainsi, c’est bien l’apôtre Jean, l’auteur de cet écrit dont le témoignage est véridique qui était là au pied de la croix.
Aux musulmans sunnites qui pensent qu’un autre à l’apprence de Jésus à pris sa place à la croix nous devons demander : « Pensez-vous que la propre mère de Jésus et que Jean le « disciple que Jésus aimait » qui fût si proche de lui pendant trois ans n’aient pas reconnu Jésus à qui ils parlaient ? Aurait-il pu confondre Jésus avec un autre disciple ? Si même cet homme avait été aussi ressemblant qu’un jumeau, aurait-il eu la noblesse d’attitude de Jésus sur la croix pardonnant les bureaux et s’en remettant pieusement à Dieu.Il est écrit au sujet de ces évènements :
« Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort. Le peuple se tenait là, et regardait. » (Luc 23:34)
« Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. » (Luc 23:46)
Et comment être au courant de tant de détails: « S’étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau. Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez aussi.Ces choses sont arrivées, afin que l’Écriture fût accomplie : Aucun de ses os ne sera brisé. » (Jean 19.33-36)
Les témoins fiables ne manquaient pas et il y avait encore d’autres témoins importants :
« Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. »(Matthieu 27.55-56)
Oui, les disciples ont fui au moment de l’arrestation de Jésus mais ils se tenaient à distance et regardaient au moment de la crucifixion puis certains s’approchèrent de lui quand il fut sur la croix parmi lesquels Jean l’apôtre Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
Finalement, pour ce qui est des ténèbres, ceux-ci n’ont jamais été assimilé à une tempête de sable, de plus les rochers fendus par la foudre et les morts sortant des cimetières ne sont pas mentionnés avant la mort de Jésus pour faire fuir la foule mais après selon le texte de l’évangile:
« Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, 52 les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. 53 Etant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes. » (Matthieu 27.50-53)
Les témoins oculaires ont donc pu voir la mort de Jésus avant d’être potentiellement effrayés par ces évènements. Il est dit au sujet des morts ressucités « ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes » preuve que les gens n’étaient pas cloitrés chez eux.
Que ceux qui ont de l’honnêteté jugent de la valeur des argumentsahmadis…