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Jésus est allé sur la croix mais n’y est pas mort ! (PARTIE 9)

ARGUMENT 10 : Jésus n’est pas mort à la croix car il n’est resté que 3 heures crucifié.

L’auteur ahmadi Hadhrat Maulana Abdu’Ata Jalandhri  déclare :

« A l’époque de Jésus il fallait plusieurs jours avant que les criminels ne meurent par crucifixion. Cependant, ce ne fut pas le cas pour Jésus-Christ. Il fut placé sur la croix un vendredi après-midi. Le jour suivant était celui du Sabbat, jour de l’observance religieuse selon la tradition juive, et aucun criminel ne devait rester sur la croix en ce jour ; Jésus fut donc enlevé de la croix après environ trois ou quatre heures. La perte de sang due à ses blessures le rendit inconscient ; ainsi, il fût considéré à tort comme mort. Joseph d’Arimathée, disciple de Jésus, déposa son corps dans un sépulcre situé dans un jardin. Toujours vivant. Jésus sortit le troisième jour sous un déguisement ; il rencontra ses disciples en Galilée et mangea avec eux. Ses blessures furent soignées par l’application d’une pommade spécialement préparée par ses disciples à cet effet. »

Tout d’abord, Jésus n’est pas resté sur la croix 3h comme le prétendent les ahamadis mais 6h comme le montre l’évangile de Marc :

« C’était la troisième heure, quand ils le crucifièrent. (…) La sixième heure étant venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eloï, Eloï, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?(…) Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. » (Marc 16: 25-37

De plus Jésus avait subi de violentes maltraitantes avant la mise en croix et beaucoup s’accordent à dire que certains prisonniers mourraient avant même d’être crucifiés. Les études scientifiques liées à la crucifixion montrent clairement que la mort de Jésus n’ait rien de surprenant. Je vous laisse découvrir à ce titre l’article « Comment Jésus est-il mort sur la croix? » (https://www.docbuzz.fr/2011/04/25/123-comment-jesus-est-il-mort-sur-la-croix/)reprenant les éléments de l’article en anglais : « Medical theories on the cause of death in crucifixion » de Matthew W Maslen Piers D Mitchell (http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.rsm.ac.uk/media/downloads/j06-04crucifixion.pdf&title=%5B3%5D)

Hormis l’aspect médical facilement évacuable, le problème central de ce type d’argument est qu’il n’est soutenu par aucune preuve historique. Comme le l’ai démontré dans les articles précédents, même le Coran s’accorde à dire que les juifs puis ceux que l’on appellera par la suite les chrétiens, n’ont pas divergé sur un point. Jésus était mort à leurs yeux !

Les témoins historiques s’accordent tous à ce sujet et les sources les plus anciennes qu’elles soient juives, chrétiennes ou romaines ont le même point de vue. Par quelle autorité la communauté ahmadis propose-t-elle un scénario qui n’a rien avoir avec les écrits les plus anciens et les plus fiables parmi les partisans Christ, ses détracteurs  ou les simples observateur?

Sans aller trop dans le détail, car l’argument est très faible, il est avancé que Jésus est sortit toujours vivant du tombeau avec un déguisement puis qui il rencontra ses disciples en Galilée et mangea avec eux. Il faut donc croire que les disciples savaient que Jésus n’était pas mort.

Il est étonnant donc de remarquer que les apôtres ne se soient pas empressés de proclamer que Dieu avait épargné la mort à Jésus. Alléluia Jésus n’est pas mort ! Dieu l’a épargné ! Voilà quel aurait du être l’évangile prêché par les apôtres. Pourtant, bien au contraire, tous sans exception ont prêché sa mort ! Mieux que ça ils ont eux-mêmes accepté de mourir pour cet évangile. Rappelons quelques éléments historiques (pour plus de détail sur les sources juives chrétiennes et romaines se rapporter à mon ouvrage La croix de Jésus Christ face à l’islam à paraitre prochainement) :

Les écrits des témoins oculaires devenus chrétiens s’accordent tous !

Le Nouveau Testament est une bibliothèque de 27 écrits rédigés sur la base de la prédication des apôtres. Pour le cas des 4 évangiles par exemple Irénée de Lyon  écrit vers 177 :

« Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l’Église. Après la mort de ces derniers, Marc, le disciple et l’interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce que prêchait Pierre. De son côté, Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l’Évangile que prêchait celui-ci. Puis Jean, le disciple du Seigneur, celui-là même qui avait reposé sur sa poitrine, publia aussi l’Evangile, tandis qu’il séjournait à Ephèse, en Asie. » (Contre les hérésies, III, 1, 1)

Les évangiles contenus dans nos bibles sont donc le témoignage même des apôtres de Jésus : les témoins oculaires des évènements qui se sont déroulés !

Que disent-ils ?

Evangile selon Matthieu (écrit entre 50 et 60 apr. J-C par l’apôtre Matthieu)

«Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements » (Matthieu 27.35)

« Mais l’ange prit la parole, et dit aux femmes : Pour vous, ne craignez pas ; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n’est point ici ; il est ressuscité, comme il l’avait dit. »(Matthieu 28.5-6)

Évangile de Marc (écrit entre 50 et 60 apr. J-C par Marc, secrétaire de l’apôtre Pierre,)

« Il leur dit : Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis. »(Marc 16.6)

« Jésus, étant ressuscitéle matin du premier jour de la semaine, apparut d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. »(Marc 16.9)

Évangile de Luc (écrit entre 60 et 61 apr. J-C par Luc compagnon de l’apôtre Paul)

« On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec Jésus. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. » (Luc 23.32-33)

« Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, et qu’il disait : Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour. » (Luc 24.6-7)

Évangile de Jean (écrit entre 80 et 90 apr. J-C par l’apôtre Jean)

«Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C’est là qu’il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. » (Jean 17.18)

« Jésus s’approcha, prit le pain, et leur en donna ; il fit de même du poisson. C’était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu’il était ressuscité des morts. » (Jean 21.13-14)

Les témoins oculaires ont accepté de mourir pour cette version de l’histoire !

D’autres sources anciennes nous informent des persécutions qu’on subit les premiers disciples pour avoir osé prêcher la mort de Christ et sa résurrection.

Martyr de Pierre et Paul par Eusèbe de Césarée :

« C’est le romain Tertullien qui le rappelle en disant :«Lisez vos mémoires: vous y trouverez que, le pre- mier, Néron a persécuté la croyance des chrétiens, sur- tout au temps où, ayant soumis l’Orient entier, il se montra à Rome cruel envers tout le monde. Nous nous enorgueillissons de cette condamnation par un tel pro- moteur. Quiconque le connaît peut penser qu’une chose, si elle n’était pas un grand bien, n’aurait pas été con- damnée par Néron. »Ainsi donc, cet homme qui a été proclamé ennemi de Dieu, au premier rang parmi les plus grands, poussa la présomption jusqu’à assassiner les Apôtres.On raconte que, sous son règne, Paul eut la tête cou- pée à Rome même et que, semblablement, Pierre y fut crucifié. Et ce récit est confirmé par le nom de Pierre et de Paul qui jusqu’à présent est donné aux cimetières de cette ville.C’est ce qu’affirme tout autant un homme ecclésiastique, du nom de Caïus, qui vivait sous Zéphyrin, évêque des Romains »

Martyr de Jacques par Eusèbe de Césarée :

« En ce temps-là (à savoir sous le règne de Claude), le roi Hérode entreprit de maltraiter quelques membres de l’Église : il fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. » Clément, dans la septième des Hypotyposes, rapporte de ce Jacques un trait digne de mémoire; il l’a appris de la tradition des ancêtres. Celui qui l’avait amené devant le tribunal, l’entendant rendre témoignage, fut ébranlé et confessa lui aussi qu’il était chrétien. «  On les emmena, dit-il, tous deux au supplice, et en chemin celui-ci pria Jacques de lui pardonner. L’apôtre réfléchit un instant : « La paix soit avec toi », dit-il, et il l’embrassa. Et ainsi tous deux furent en même temps décapités. »Alors, dit la sainte Écriture, Hérode, ayant vu que la mort de Jacques avait plu aux Juifs, s’attaqua aussi à Pierre, le jeta en prison et peu s’en fallut qu’il ne le fît également mourir. Mais, grâce à une manifestion de Dieu, un ange apparut au captif pendant la nuit et le délivra miraculeusement de ses liens ;  l’apôtre était réservé pour le ministère de l’évangile. Telle fut la disposition des événements à l’égard de Pierre. »

Je ne m’étalerai pas en détail pour tous les 9 autres apôtres mais il faut savoir que :

André fut crucifié sous l’empereur Néron, à Patras en l’an 60 après avoir évangéliser en Achaïe

Jean est le seul apôtre à ne pas être mort en martyr. Dans le Livre de l’Apocalypse, il écrit: « Moi, Jean, votre frère, partageant avec vous la détresse, la royauté et la persévérance en Jésus, je me trouvai dans l’île de Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus » (Livre de l’Apocalypse 1, 9). Il à donc connu l’exile pour sa foi.

Philippelapidé puis crucifié à Hiérapolisvers l’an 80 après avoir évangélisé les grecs. 

Barthélémyécorché vif, crucifié et décapitéen Arménie après avoir évangélisé l’Arabie, la Perse et peut-être l’Ouest de l’Inde avec l’apôtre Thomas.

Thomas missionnaires en Inde est  mort assassiné par l’épé d’un roi idolâtre dans les alentours de l’an 72 sa tombe est située à Mylapore, en Inde.

Matthieua prêché dans diverses communautés autour de la Méditerranée avant d’être tué par l’épée d’un roi Éthiopien.

Judas Thaddée ou Judeest mort en martyr dans les environs de l’an 65 à Beyrouth au Liban.

Simonle Zélote morts en martyrs à Beyrouth la même année que Jude.

Matthias est mort en martyr décapité à la hache à Colchide, par les païens de la région.

Tous ces hommes qui auraient été témoin que Jésus n’est pas mort auraient bizzarement accepté de tels supplices  pour prêcher un mensonge auquel ils ne croyaient pas. Est-ce vraiment un raisonnement sérieux ?

En tant qu’ancien athée, je comprends que l’on puisse refuser l’idée de la résurrection de Jésus. Ceci est une démarche de foi. En revanche je pense que le scénario présentant les apôtres comme étant pleinement au courant que Jésus était vivant  ne peut s’accorder avec le fait historique de leur prédication de la mort de Jésus. La bible et les premiers Pères de l’église démontrent que le message de la croix était central et omniprésent chez les chrétiens de la première génération ! Cette théorie ne s’accorde pas non plus avec le courage devant la mort de tous ces premiers chrétiens prêts à prêcher la mort et la résurrection de Christ. Comment auraient-ils accepter de mourir pour quelque chose qu’ils savaient être un mensonge ? Cette hypothèse est tout bonnement une escroquerie  intellectuelle !